lundi 13 juillet 2009

L'approche WWF pour une alimentation de qualité

LE CONSTAT

Fruits et légumes importés et/ou hors-saison, organismes génétiquement modifiés, utilisation excessive de la chimie (additifs, pesticides, engrais…), déforestation, exploitations intensives de la terre, de la mer et des animaux, consommation outrancière de viande et de poissons surpêchés, processus énergivores de transformation des aliments, réfrigération, emballages et suremballages, multiplication des intermédiaires au niveau mondial… Notre alimentation représente environ 30% de notre empreinte écologique, soit la part la plus importante.

Aujourd'hui, dans l'Union Européenne, nous ne manquons d'aucun aliment de base : légumes, fruits, céréales, poissons, oeufs et viande sont disponibles en grande quantité. Seul l'accès financier à ces ressources peut poser problème à une partie de la population. Le marketing a diversifié l'offre au-delà des besoins fondamentaux. Un déséquilibre profond se creuse entre un milliard d'êtres humains affamés, ceux pour lesquels se nourrir représente la principale difficulté, et l'autre partie de la population mondiale, qui dispose de presque tous les produits alimentaires. Notre production alimentaire mondiale pourrait pourtant satisfaire les besoins vitaux de tous les êtres humains de la planète s'ils étaient mieux partagés, mieux produits et mieux répartis géographiquement. A tel point que Jean Ziegler, membre du comité consultatif du conseil des droits de l’homme des Nations Unies, s’est exclamé « Tout enfant qui meurt de faim dans le monde d'aujourd'hui a été assassiné ».

DES SOLUTIONS
  1. Pour une alimentation en accord avec la biodiversité
  • Consommez bio, particulièrement pour les tout-petits. L’une des mesures phare du Grenelle de l’environnement est ainsi d’atteindre 20% de bio dans les cantines à l’horizon 2020 ;
  • Soutenez la biodiversité domestique en choisissant des races anciennes (fruits, légumes, œufs, viande…) ;
  • Lisez les étiquettes : attention à votre consommation invisible d’ huile de palme , de soja et d’OGM ;
  • Si les Chinois suivaient le même régime que les Français, le volume des pêches actuel ne suffirait pas à leur seule consommation : consultez le conso-guide pour une pêche durable en consommant de préférence les poissons de la liste verte.

2. Pour moins de "gaz à effet de serre dans nos assiettes"

  • Privilégiez une alimentation locale, de saison et de qualité. L’empreinte écologique d’une tomate cultivée hors-sol en serre chauffée est 10 à 20 fois supérieure à celle d’une tomate cultivée en plein champ ;
  • Limitez votre consommation de viande en la remplaçant au moins une fois par semaine par un mélange de céréales et de légumineuses pour réduire votre empreinte écologique de 1.000 m2 par an ;
  • Préférez les produits les moins transformés : frais et/ou faits maison, ils sont généralement plus sains (vous connaissez les produits qui entrent dans leur composition) et moins énergivores par leurs procédés de fabrication ;
  • Pour les produits de provenance lointaine, choisissez ceux qui ne sont pas venus par avion et ceux qui issus d’une agriculture biologique et/ou équitable (ces 2 cahiers des charges présentant des similitudes).

3. Pour une alimentation juste, qui ne gaspille pas les ressources

  • Privilégiez les produits les moins emballés, y compris pour l’eau : buvez l’eau du robinet, filtrée si besoin ;
  • En France, 26% de la nourriture est jetée à la poubelle. Ne plus le faire, c’est réduire son empreinte écologique de 8%.

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