dimanche 30 novembre 2008

Utiliser moitié moins de pesticides, pas facile en France.


Une des mesures du Grenelle de l'environnement est de réduire de 50% le volume de pesticides utilisés en agriculture. Pas facile de le faire en France, premier consommateur européen de pesticides. L'Europe va aussi retirer l'autorisation de certaines molécules jugées dangereuses. En effet, les experts sont de plus en plus nombreux à s'interroger sur l'impact de ces molécules pour la santé et sur l'environnement.
L'époque est à la réconciliation de l'agronomie et de l'écologie, les différents acteurs du secteur (paysans, agriculteurs, chercheurs, consommateurs) doivent s'y mettre. Cela passe aussi par de la recherche / développement, afin de trouver des alternatives aux pesticides. Mais il faut en moyenne six ans pour que les produits naturels soient homologués. Les produits de protection à base de micro-organismes doivent être homologués selon une procédure proche de celle applicable aux produits chimiques. Le processus d’homologation comprend des mesures d’activité et de toxicité (rapport de la substance à son environnement, son innocuité à l’égard de la faune et de la flore et pour l’homme).
Et surtout en coulisses, l'UIPP (Union de l'industrie de la protection des plantes) qui est en réalité l'Union de l'industrie des produits phytosanitaires, active ses réseaux et fait un puissant travail de lobbying. Sur son site Internet, l'UIPP dit "soutenir la réduction des impacts liés à leur utilisation, mais s'opposer à des baisses quantitatives arbitraires".
"Les bons ingrédients" soutient le processus de baisse de l'utilisation des pesticides, propice à une réorientation vers une agriculture paysanne liée à un savoir-faire et excluant de la profession les apprentis sorciers inconscients de l'impact de leur activité sur l'environnement, sur la santé du consommateur ainsi que sur la leur.

Exemple d'une société qui développe des alternatives : Agrauxine.

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